La faillite économique de l'Algérie

Je vous laisse le soin d’apprécier CE QUI SUIT (sans commentaires)……..

En 1962, la France laissait une Algérie prospère, autosuffisante et exportatrice de productions agricoles. Aujourd'hui, le pays est contraint d'importer jusqu'à 60% de ses besoins en céréales.

En 1961, l'Algérie exportait 600.000 quintaux de grain et 700.000 de semoule.

Durant la décennie 1990, la moyenne des importations de ces produits se situa entre 5 et 30 millions de quintaux par an. L'Algérie n'exporte plus d'oranges alors qu'avant 1962, les exportations étaient de 200.000 tonnes.

L'Algérie n'exporte plus de tomates, de carottes, d'oignons, de haricots verts, de melons, de courgettes, etc...

Toutes ces productions faisaient pourtant la richesse de ses maraîchers avant 1962. Avant cette date, les primeurs algériens débarquaient à Marseille par bateaux entiers, notamment les pommes de terre nouvelles dont les exportations annuelles oscillaient entre 500.000 et un million de quintaux. Sans parler des légumes secs ou des dattes. Quant aux figues sèches, l'Algérie en exportait environ 120.000 quintaux par an.

Avant 1962, l'Algérie exportait 100.000 hectolitres d'huile d'olive et 50.000 quintaux d'olives, tandis qu'aujourd'hui, la production nationale ne permet même pas de satisfaire la demande locale.

La situation est à ce point dramatique que l'Algérie doit aujourd'hui consacrer le quart de ses recettes en hydrocarbures -ses seules recettes- à l'importation de produits alimentaires de base dont elle était pourtant exportatrice avant 1962.

Les autorités algériennes ne peuvent pas, pour leur défense, invoquer la guerre civile actuelle, car tous ces chiffres sont antérieurs à l'année 1994 qui a vu le début de l'insécurité dans les campagnes. Et les chiffres actuels sont encore plus catastrophiques.

En dépit de l'embellie des cours du pétrole brut, la situation est aujourd'hui catastrophique. Le chômage touche au moins trois millions de personnes, soit 32% de la population active. Les licenciements se multiplient, atteignant le nombre effarant de 400.000 dans les entreprises d'Etat depuis le plan de restructuration du FMI de 1994. Les salaires sont payés avec retard et les émeutes ouvrières deviennent de plus en plus fréquentes, comme à Annaba au mois de mai 2000.

Quant à la population, elle augmente de 1,9% par an et a même doublé depuis 1975 pour atteindre presque 32 millions d'habitants.

La dette était de 28 milliards de dollars en 1999, soit environ 65% du PNB annuel pour un PNB de 46,5 milliards de dollars. Le PNB était cette même année de 1550 dollars.

Philippe PERROT

(Extrait de "L'Afrique Réelle", n° 30)

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